À travers cette sculpture « ronde-bosse » en bronze, la volonté est de renforcer la participation et la responsabilité citoyenne en sensibilisant chacun à gagner sur soi. «Atèlé », dont le titre est en langue wallonne, représente un homme en position accroupie, muscles tendus, qui entreprend de relever une charge. L’œuvre dépeint et sous-entend une personne solide qui, restant positive et confiante en elle-même, fait face aux difficultés de chaque jour.

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La sculpture « Atèlé »

« Atèlé » a pour vocation d'inciter chacun à puiser les ressources vivantes en soi afin de fournir, à bras-le-corps, les efforts nécessaires pour dominer les épreuves jalonnant le sentier de la vie. Tel un chuchotement, cette sculpture anime le monde : « Soyez maître de vous, osez agir ». Stoïque et se distançant de la résilience et de la mythologie grecque, Atlas supportant la voûte céleste ou Sisyphe poussant éternellement un rocher, « Atèlé » nous rappelle l'inexorable continuité du combat de l’existence.

De l’ancien régime, la démocratie représentative a conservé la société pyramidale, c’est la principale cause de ses (dys)fonctionnements. Dans ce monde si souvent absurde, destructeur et si difficile pour beaucoup, c'est une atmosphère malsaine, révélatrice d'impuissance profonde qui y règne. Il y a nécessité de construire une démocratie davantage participative ayant comme intention première, et au bénéfice de qui que ce soit, de tendre à un monde plus juste, plus égalitaire, plus fraternel où « l’être » supplanterait « l’avoir » ainsi que le « consommer » de manière excessive. La citoyenneté ne s’acquiert non par la délégation mais par l’implication, par l’action. Enrichir ses savoirs, avoir une vie pleine, riche de sens et responsable pour tout un chacun, se dégager du temps pour soi-même mais aussi, pour son accomplissement, se donner avec détermination et d’une manière désintéressée en ce qui concerne le commun, dans des dires et initiatives concrètes semblant plus grandes que soi, en pâtir mais dépasser ses inévitables erreurs, vivre en conformité avec sa conscience et avoir le courage de se questionner de son utilité, … ce sont les propos d’« Atèlé », lequel rajoute « tout en t’ajustant aux règles de la société, entretiens tes différences, car tes spécificités, c’est toi » et « tu ne repousses pas tes limites, tu les découvres ».

JS

Matériaux et dimensions

Ce sont deux matières traditionnelles qui ont été choisies pour être au mieux en accord, en harmonie, avec l’environnement existant.


Le socle

Le socle est constitué d’une pierre monobloc en « Petit granit » d’une carrière régionale, c’est un cylindre de 130 cm de diamètre et d’une hauteur de 40 centimètres.

Dimensions

La sculpture a dimensions hors tout 96 x 100 x 103 centimètres, et sa plaque signalétique a dimensions de 40 x 12 centimètres.

La statue et la plaque 

La statue et la plaque signalétique sont en bronze.
Le libellé de la plaque signalétique :
« ATÈLÉ » de JS DÈL BASSE-SAMBRE 
l'oeuvre qui signifie symboliquement « S’Y METTRE, ASSUMER »,
 présentée par la Maison de la Laïcité de Namur,
est lauréate du prix Namosa de Prométhéa.

Hauteur totale

La hauteur totale du socle et de la statue est de 136 centimètres.

Intervenants qui ont permis l’existence d’« Atèlé »


Le financement

Le travail de la fonderie a été financé par le Prix Namosa de Prométhéa.

La Maison de la Laïcité de Namur a, quant à elle, financé le socle ainsi que le placement de la statue et de sa plaque signalétique.

Toutes les interventions techniques et artistiques du concepteur, y compris la création, ont été faites à titre gracieux.

L’édification

La création et toute la partie artistique ainsi que les plans, les cahiers des charges et la coordination des parties techniques pour le socle, pour la statue et sa plaque signalétique ont été réalisées par Jacques Servotte. 

La Maison de la Laïcité a coprésenté le projet au concours, puis en a fait le suivi administratif et financier pour le mener à bien.

C’est Métamagma à Arquennes, patines de Marius Vasilescu, qui a effectué les travaux de fonderie d'Art pour la statue et la plaque signalétique selon la technique ancestrale de la cire perdue.

Remerciements aux firmes

Cromarbo de Rhisnes
Entreprises générales Marc Taviet de Floreffe
Stone & Conception KIVO de Mazy

pour leur aide généreuse.

La Ville de Namur


C’est la Ville de Namur, dans le cadre de sa stratégie culturelle Namur Confluent Culture, qui a retenu cet emplacement au croisement des Rues des Carmes et des Croisiers. 

C’était aussi un des quelques emplacements possibles suggérés, et probablement le meilleur, par les trois autres parties engagées.

C’est un formidable cadeau pour embellir le lieu ainsi que pour toucher et sensibiliser le public.

Elle s’est engagée à en assurer emplacement, entretien et pérennité ainsi que de conserver ce texte de présentation établi ou accepté par les trois autres parties impliquées.


Namosa de Prométhéa


Le collectif d’entreprises mécènes Namosa de Prométhéa regroupe des entreprises namuroises qui ont décidé de mutualiser leurs moyens pour financer, chaque année, une ou plusieurs œuvres artistiques, pérennes et visibles à Namur.
Namosa souhaite soutenir la création et favoriser l’installation d’œuvres d’art dans la ville de Namur

La Maison de la Laïcité de Namur ayant coprésenté le projet, l'œuvre de JS dèl Basse-Sambre est la lauréate 2021 du Prix Namosa de Prométhéa.

Les entreprises qui ont attribué le prix sont :
 
ABV DEVELOPMENT, AEDES, ARTONE, BERHIN, BRASSERIE LA HOUPPE, BURO 5, COLORISPRINT, CROMARBO, E-NET BUSINESS, ENTREPRISE MARC TAVIET, FINTRO NAMUR - MASSART & CO, HUNGRY MINDS, ITS WOOD, MENUISOL, SOCABELEC, SONAMA.
voir Site


JS dèl
Basse-Sambre


Le collectif a été séduit par l’œuvre et son message mais également par l’artiste local qui a déjà une carrière avancée. 
 
Ce prix est une véritable consécration pour l’ensemble de ses créations artistiques qui représentent le travail d’une vie. 

L’artiste Jacques Servotte utilise comme signature JS dèl Basse-Sambre. Soit ses initiales « JS », puis pour mettre en exergue la langue wallonne « dél » (qui veut dire « de la ») et « Basse-Sambre » (la région située entre les agglomérations de Charleroi et de Namur où il a toujours vécu et travaillé).
   
Exposition permanente et gratuite à la Maison de la Laïcité, Rue Lelièvre 5 à 5000 Namur

Depuis septembre 2020, la Maison de la Laïcité de Namur abrite en ses murs une exposition permanente et gratuite, consacrée à la production artistique de Jacques Servotte. 

Il peut gracieusement, à la demande préalable d’un groupe de minimum 5 personnes, se rendre sur place afin d'accompagner la visite, commenter les travaux présentés et échanger avec le public.
Cette exposition est accessible Rue Lelièvre 5 à Namur les jours ouvrables / Tél. 081 22 43 63.

D'avantage d'informations


La Maison de la Laïcité de Namur


La Maison de la Laïcité de Namur a vu le jour en 1981 et œuvre depuis lors à la construction d’une société juste, progressiste et fraternelle qui puisse assurer à chacun la liberté de penser, dans le respect de ses convictions et de celles d’autrui.

En tant qu’acteurs de terrain, notre travail a pour but de susciter la réflexion sur la complexité des relations qui nous unissent au monde, à la société et aux autres. C’est pourquoi les activités que nous développons proposent principalement des occasions de réfléchir ensemble, d'échanger nos points de vue, de déconstruire les évidences, d'interroger les valeurs et d'augmenter notre savoir individuel et commun.

Persuadés que les valeurs humanistes de liberté, d’égalité, d’autonomie, de responsabilité et de solidarité dépassent tous les conditionnements socioculturels, ils œuvrent dans le but de garantir un idéal laïc, une société de paix permettant le développement harmonieux de chaque individu.

Pour ce faire, la Maison de la Laïcité de Namur n’a de cesse de promouvoir la méthode du libre-examen afin de développer l’autonomie d’une pensée capable de se remettre en question tout en refusant les idées qui se présenteraient comme vraies de tout temps.

Ils défendent l’accès de tout un chacun à ces outils émancipateurs qui permettent l’autonomie des consciences et des choix, loin de tout extrémisme.

La langue wallonne


D’ordinaire, les populations transmettent ce que les générations antérieures leur ont légué, elles veillent à ce que leur héritage ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, dans ce monde à la recherche quasi continue et absolue du neuf, l’avenir peut-il se concevoir sans référence au passé ? La modernité n’est pas de rejeter, de renier ses racines, mais de les intégrer aux fins de se bâtir. La culture est la base de la société civile. Sans identification ni repère, une communauté, un être n’existe pas vraiment.

Il faut savoir que le français, qui a évincé le wallon, est une langue d’emprunt. L’anglais, cet idiome que les marchands ont accaparé, s’infiltre désormais partout. L’on se doit de se poser la question de ce qu’il restera de nos particularités, de cette identité culturelle majeure qu’est la langue de nos ancêtres. Et d’en arriver à cette interrogation : si les natifs ne défendent pas leur patrimoine, qui le fera ? 

Les titres de tous les travaux de Jacques Servotte sont en langue wallonne. Voici la description faite en wallon en ce qui concerne Atèlé :

Au d’ truviès di ci sculture-ci è bronze, li volonté èst d’ rèfwarcî l’apwartadje èt l' rèspon’sabilitè citwèyin.ne èt d' fé comprinde à chakin qu’il a à gangnî su li-min.me. « Atèlé », a s’ tite è lingadje walon, èt r'prézinte on-ome ascropu, avou sès musses fortinkîs, qu'ètèrprind di r'lèver one kèdje. L’eûve prézinte èt lêt ètinde one blokenasse djin, dimèrant fwate èt s' fiyant à lèye-min.me, qui s' bat avou lès rûjes qui, chake djoû, vègnenut d' tos costés.

« Atèlé » sièt à poûssî chakin à pûjî lès moyins qui vikenut è li-minme po d'ner à r'laye èt fé tot s' possibe po ièsse maîsse dès mizéres qu'arivenut au long dèl vikérîye. Parèy à on chicheladje, ci sculture-ci vout fé roter l' monde : « Fuchîz maîsse di vos, wazoz aji ». Sins crankî èt bin lon èri dès crwèyinces daus Grècs di d'dins l' timps, Atlas sopwartant li stwèlî ou bin Sisyphe rôlant one rotche âm´ étêrnâm´, « Atèlé » saye di nos r'mète èl tièsse li fèl continuwadje dèl lûte do vikadje. 

Di l’ancyin rèjime, li dèmocracîye pa r'prézintadje a aurdé l' sôcièté pîramidale, c’èst l' prumêre cause di tot ç’ qui va mau. Dins ç’ monde-ci, si sovint si bièsse èt distrûjant, si malaujîy po branmint dès djins, mostrant l’èwarante arèdje, c’è-st-one mau-fiante aîr qu'èst maîsse. I-gn-a dandjî d' bâti one dèmocracîye èwou qu’ li cia què l' vout ârè one saqwè à dîre. Èt çola, po-z-aler viè on monde pus jusse, pus aplani, ôtrumint dit, socener au mèyeû chakin èt èwou qui « ièsse » dismouchetéyerè « awè » insi qui li « fûrler à make ». Li citwèyin.neté n’èst nin pâremint apicîye en s' fiant r'prézinter èt tchwèzi à s’ place mins bin en s' mètant, en s' atèlant. Rinfler sès sawès, awè one plin.ne vîye, qui sièt à one saqwè po tortos, disburtaker do timps po li-minme mins èto en div'nant pus fwârt, si d'ner avou caractêre dins pus laudje qui sès spales po l' bin dèl planète, è pâti mins ni nin ièsse disbautchî pa sès flotches èt lès dispasser, viker d'acôrd avou s' consyince èt awè l' coradje di s' dimander qwè-ç’ qu’on apwate,
… c’èst li spitch d’« Atèlé », cit’ci qui dit co çoci : « tot vos-adjustant auzès régues qu' ègzistéyenut, eûchîz sogne di vos difèrinces, pace qui ç’ qui vos-avoz à paurt c’èst vos » èt « vos ni stindoz nin vos
savoz-fé, vos lès trouvoz ». 


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